La saga Monkey Island

Vendredi 31 Août 2012 à 20:23
Il y a deux sortes de gens : ceux qui aiment Georges Lucas, et ceux qui vous diront que Star wars ça a trop mal vieilli.

Faisant partie de la seconde catégorie, je n'aurais jamais imaginé pouvoir aimer Georges Lucas, et pourtant si.

En fondant le studio LucasArt, ce type est monté dans mon estime. Alors que chaque console avait droit à ses grands jeux et mascottes, ce studio a fait naître les idoles du PC. Connu pour auparavant avoir fait le célèbre Day of the tentacle, le studio a vu l'une des créations ultimes du jeu vidéo. Le responsable ? Un dénommé Ron Gilbert.

Ainsi, parlons du héros le plus célèbre des Caraïbes, le grand, le seul, l'unique, le charismatique au magnifique nom : monsieur Guybrush Threepwood.

Bon, sachez que n'ayant fait que les deux premiers pour le moment, je ne peux pas vous parler des épisodes 3, 4 et Tales of. Enfin, rien qu'avec ça, c'est du lourd.

I wanna be a pirate !

Comme dit plus tôt nous incarnons Guybrush. Ce jeune homme au nom ridicule se rend sur la légendaire île de Mélée dans les Caraïbes dans l'espoir de devenir un grand pirate !

Son épopée commence lorsque le conseil de pirates de l'île lui demande de réussir trois épreuves. Plein de bonne volonté, notre jeune homme va gentiment obéir dans l'espoir de devenir un des plus grands pirates des Caraïbes.

Pendant ce temps, le fantôme pirate LeChuck, coincé sous une forme spectrale dans la légendaire île aux singes, prépare sa revanche contre l'île de Mélée. Bien déterminé à kidnapper et à se marier avec la gouverneur de l'île, Elaine Marley, et à éliminer tous ceux qui gêneraient son plan, il menacera vite le jeune Threepwood dans sa quête qui le mènera à l'île aux singes.

Voilà, les routes de LeChuck, Elaine Marley et Guybrush vont se retrouver croisées, et ainsi démarre la série légendaire du point and click : Monkey Island.

Le jeu le plus drôle de tous les temps ?

Si Monkey Island est connu pour une chose, c'est bien pour son humour légendaire. L'humour de Monkey Island, c'est quoi ?

De l'humour con, absurde, pas mal de comiques mêlés ensemble, et au final, aucune faute de goût ni aucun effet raté.

Comme tout point and click, Monkey Island propose son lot de personnages et de dialogues. Toute la force de Monkey Island, ce sont les dialogues.

Si bien sûr on peut choisir de rusher le jeu en choisissant les réponses convenues comme de gros autistes, il sera bien plus jouissif de sélectionner les réponses les plus connes possibles pour voir toutes les situations possibles, et rire un bon coup.

Les personnages et situations sont également originaux et drôles : rencontrer des cannibales qui font attention à leur taux de cholestérol ou faire un combat d'insultes à l'épée, c'est ça Monkey Island.

Tous les comiques réussissent, et le jeu se prend jamais au sérieux : de l'absurde, de situation, du comique d'accent, de langage, de répétition, et même de références (notamment aux autres jeux LucasArt et à Star wars), c'est rigolo. On explose pas de rire à chaque réplique, mais on fait toujours un rire sonore à chaque dialogue. Des trouvailles vraiment intéressantes, des répliques cultes, des situations ridicules, Monkey Island, c'est rigolo, point.

Un point and click pour psychopathe

Oui, Monkey Island est un point and click, et vraiment dur il faut l'avouer. Le jeu est perché, et la résolution des énigmes demande de...penser différemment. C'est toujours logique, mais faut trouver les machins. Faut réfléchir avec l'absurdité du jeu.

Au niveau de la résolution des énigmes, c'est du point and click pur et dur : un peu un jeu de "puzzle", utiliser tel objet avec tel objet afin de passer tel obstacle, ramasser des trucs, pointer et cliquer, voilà voilà.

Enfin, comme je l'ai dit, c'est plutôt perché et on passera des heures à parcourir toutes les zones que l'on connait afin de voir si on a pas loupé un élément de progression alors qu'on pouvait déjà avancer.

Si l'on s'accorde à ne pas utiliser d'indice (la fonction est disponible en appuyant sur la touche H du clavier), le premier épisode dure une dizaine d'heure, un peu plus, le second entre quinze et vingt. C'est plutôt bon.

Mais bon, même si les énigmes sont très bonnes et intéressantes, connaître le jeu par coeur n'empêchera pas de rejouer rien que pour l'humour. Au final, Monkey Island est un jeu qu'on refera régulièrement rien que pour profiter de l'univers, et même si on sait qu'on finira le jeu en trois heures parce qu'on le connaît par coeur, peu nous importe : on passe toujours un bon moment.

Les détails techniques

Passons aux aspects techniques. Je vais juger les éditions spéciales, qui sont des remakes de qualité des versions d'origine, je conseille plutôt de jouer sur les nouvelles éditions que les anciennes.

Alors, graphiquement, c'est plutôt beau. De la belle 2D de point and click quoi. Les personnages sont bien modélisés, et les décors sont beaux. J'ai pas franchement d'exemple d'image à vous montrer, mais bon, voilà l'exemple d'un tableau au hasard du 2 (comparatif classique/édition spéciale) :

http://img.jeuxvideo.fr/photo/03366738-photo-monkey-island-2-special-edition-lechuck-s-revenge.jpg

Au niveau de la bande-son, là il faut que j'en parle. Les musiques d'ambiance passent plutôt bien et on retiendra tous le thème principal de la série, mais c'est surtout les doublages dont il faut que je parle.

Franchement, c'est de la qualité. Tous les acteurs jouent bien, et toutes les voix collent au personnage. Franchement impressionné par cet aspect du jeu, du doublage anglais de qualité. Que ce soit la voix de Guybrush et autres personnages principaux, ou les personnages secondaires, tout est réussi, et franchement j'applaudis.

Niveau de la durée de vie, j'en ai déjà parlé plus haut. Voilà, que dire d'autre ?

Monkey Island 2 : quand la suite dépasse le maître ?

Ah, Monkey Island 2. Après un premier épisode de qualité extrême, difficile de croire qu'on ait pu faire mieux, et pourtant si.

Légèrement plus beau, toujours aussi drôle, on peut dire que le 2 c'est le premier en mieux.

Clairement plus dur, plus grand, plus d'environnements, plus long, voilà les principales qualités du 2.

Il est également plus ergonomique que son aîné qui obligeait à utiliser la molette de la souris ou à apprendre les raccourcis clavier par coeur pour interragir avec les objets, ce qui prenait quand même du temps, alors que ce dernier propose la palette d'interractions avec un simple clic droit enfoncé sur un objet. Enfin bref, vous verrez en jeu.

Enfin, si je fais un chapitre sur le 2, c'est surtout pour vous parler de la fin, qui est l'une des plus épiques du jeu vidéo, à laquelle on aura sûrement jamais d'éclaircissement.

Ron Gilbert ayant prévu de faire Monkey Island en trilogie à la base, et le troisième épisode devant être à l'origine un épisode apportant plein de réponses, tout fut chamboulé lorsque le producteur fut retiré du développement des épisodes à venir.

Ainsi, on se retrouve avec une fin vraiment ouverte, et même si les épisodes d'après offrent une "fin alternative", on saura jamais ce qu'avait prévu Ron Gilbert.

Mais bon, le dernier chapitre de Monkey Island 2 est vraiment surprenant et à vivre. Franchement.






Voilà, pour conclure sur les deux premiers Monkey Island : dur, surprenant, à faire, et surtout très drôle, je ne peux que recommander à tous de les faire. Que dire de plus ?
16371
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Vendredi 28 Septembre 2012 à 19:22
C'est vrai que les énigmes de MI 2 sont corsées genre tu utilises une banane sur un métronome pour hypnotiser le singe pianiste du bar puis tu utilises le singe comme manivelle sur une pompe arrêtant la cascade. Je m'en souviens encore il y a de cela une quinzaine d'années, j'avais dû regarder la solution dans Joystick. Pareils pour les livres à prendre dans la bibliothèque, c'est difficile de dire lesquels prendre, on pioche au pif ou presque.

Mais le top des énigmes bien débiles revient quand même à Day of the Tentacle quasiment impossible à finir ou presque sans soluce :)

Je ne vais pas épiloguer sur la fin de MI 2 : certains l'aime, d'autres non. Pour ma part, j'ai opté pour la théorie du rêve un peu comme la fin de Super Mario Bros 2.
Un rôti de porc pour les unir dans les ténèbres et les y laisser frire :D
Vendredi 28 Septembre 2012 à 20:45
Et oui, hélas pour la fin de ce Monkey Island 2, on saura jamais vraiment. Le rêve, le "maléfice" de LeChuck, autant d'hypothèses...en tous cas, j'ai bien aimé.

Mais même tout ce qui vient avant fait partie des moments les plus épiques de l'histoire du JV : l'île avec le philosophe taré (très drôle de dire toutes les couleurs d'ailleurs), le combat final avec LeChuck ma foi stressant, le fait de repasser dans l'île de Mélée...fin énorme. J'adore ce dernier chapitre.

Quant à la suite, j'ai du mal à accrocher au style graphique et aux voix françaises (surtout après le doublage américain des éditions spéciales).
(Modérateur)
3988
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Dragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest SlimeDragon Quest Slime
Vendredi 28 Septembre 2012 à 21:37
T'as qu'a jouer avec les versions US
Episode 1 rocks.